Un grand film paradoxal .Une bande de camarades ( on ne dit pas encore copains) achète , à plusieurs (alors qu’ils ont des aspirations individuelles) une guinguette au bord de la Marne.
L’amitié se lézarde ( et bien pire) avec l’intervention d’une garce et la fin est noire ( bien que les spectateurs aient exigé , à l’époque , une fin heureuse . ( Nous vous montrerons les deux !)…et comme le film sort en 1956 il sera considéré comme le symbole du Front Populaire , ce qui n’était pas dans le projet de J.Duvivier .
Réalisateur
Julien Duvivier |
Musique
Maurice Yvain |
Acteurs
Jean Gabin | Jean |
Raymond Aimos | Raymond |
Charles Vanel | Charles |
Raphaël Médina | Mario |
Charles Dorat | Jacques |
Viviane Romance | Gina |
Micheline Cheirel | Huguette |
Jacques Baumer | monsieur Jubette |
Marcelle Géniat | la grand-mère |
Raymond Cordy | l’ivrogne |
Charles Granval | le propriétaire |
Robert Lynen | René |
LA BELLE ÉQUIPE
Julien DuvivierFrance / 1936 / 101 min
Avec Jean Gabin, Charles Vanel, Raymond Aimos, Viviane Romance.
Des amis, ouvriers au chômage, vivent dans un hôtel meublé parisien. Un billet de loterie acheté conjointement leur fait gagner une somme considérable.
Réalisé lors de l’été 1936, La Belle Équipe coïncide avec l’avènement du Front populaire, et en reflète les enthousiasmes, les espoirs et les désillusions. Les lieux de tournage en extérieurs, à Chennevières, île de la Marne, confèrent au film l’atmosphère de ces endroits de réjouissances populaires du moment, restituée lors d’une séquence chantée par Jean Gabin : Quand on s’promène au bord de l’eau sera un grand succès de l’époque. Écrit par Julien Duvivier et Charles Spaak − le scénariste de Renoir, Marcel L’Herbier, Jean Grémillon… −, le scénario exalte des valeurs d’amitié virile et de solidarité ouvrière incarnées par Jean Gabin. L’acteur, qui doit déjà à Duvivier son rôle dans La Bandera, inaugure un nouveau type d’acteur auquel le public peut s’identifier. Fait rare dans l’industrie du cinéma français, la fin du film a fait l’objet de deux versions, les producteurs ayant exigé de Duvivier une fin plus « optimiste » que celle qu’il avait voulue. Si cette fin est celle qui a été exploitée jusqu’ici, la restauration du film présente celle, plus sombre, souhaitée par Duvivier.
Élise Girard (la cinémathèque)
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