Île d’Amami, au Japon. Une chamane, à mi-chemin entre les hommes et les dieux, se meurt lentement d’une maladie incurable. Elle accepte, donc, la mort non comme une fin, mais un renouveau. Autour d’elle, son mari, sa fille, ses voisins l’accompagnent en entonnant sa chanson préférée, en esquissant quelques pas de danse afin de lui faciliter ce nouveau départ. Son fils Kaito découvre un jour un corps sans vie dans la mer. Sa jeune amie Kyoko va l’aider à percer ce mystère. De son côté, un jeune homme bardé de certitudes se dispute avec son père, tatoueur à Tokyo. Celui-ci n’apprend pas à à son fils comment mourir, mais comment vivre, en dépit des doutes et des désillusions…Télérama
Film présenté par Geneviève Troyes
Still the Water (2つ目の窓, Futatsume no mado) est un drame romantique japonais réalisé par Naomi Kawase, sorti en 2014.
Le film est présenté en sélection officielle au Festival de Cannes 2014.
Synopsis
Sur l’île d’Amami, au Japon, les habitants vivent en harmonie avec la nature. Un drame arrive lorsqu’un cadavre est retrouvé dans la mer. Kaito est profondément marqué, tandis que son amie, Kyoko, fait face aux derniers jours de sa mère, gravement malade.
Ils accepteront l’idée de la vie et de la mort, tout en découvrant ensemble l’amour et leur sexualité naissante.
Distribution
- Nijirō Murakami : Kaito
- Jun Yoshinaga : Kyoko
- Miyuki Matsuda : Isa, la mère de Kyoko
- Tetta Sugimoto : Tetsu, le père de Kyoko
- Makiko Watanabe : Misaki, la mère de Kaito
- Jun Murakami : Atsushi, le père de Kaito à Tokyo
- Fujio Tokita : « papy Tortue » (Kamejiro)
- Hideo Sakaki
Autour du film
Le film a été tourné dans la nature pittoresque de la ville d’Amami, Amami-Ōshima, dans la préfecture de Kagoshima, au Japon en 2013. Amami-Ōshima est une île aux chants et danses traditionnels uniques, d’où est originaire l’ancêtre de la réalisatrice5. La musique a été réalisée par Hasiken, un auteur-compositeur-interprète masculin de Chichibu, préfecture de Saitama6.
Le film a été pressenti dans un premier temps pour la Palme d’Or, si bien que Kawase a été rappelée à Cannes pour la remise des prix. Cependant, l’œuvre n’en a obtenu aucun.
Naomi Kawase disait avoir été souvent livrée à elle-même, ses parents ne s’occupant que peu de leur enfant. Cette idée est très présente à travers le personnage de Kaito. De même, la réalisatrice a fait face à la mort de sa mère adoptive durant le tournage du film.
Filmographie de Naomi Kawase
Longs métrages
Naomi Kawase (en blanc), accompagnée de l’équipe du film Still the Water lors de sa présentation au festival de Cannes 2014.
- 1996 : Suzaku (萌の朱雀, Moe no suzaku?)
- 2000 : Les Lucioles (火垂, Hotaru?)
- 2003 : Shara (沙羅双樹, Sharasojyu?)
- 2007 : La Forêt de Mogari (殯の森, Mogari no mori?, litt. La Forêt du deuil)
- 2008 : Nanayomachi (七夜待?)
- 2009 : Koma (狛?)
- 2010 : Genpin (玄牝?, litt. La Femme mystérieuse)
- 2011 : Hanezu, l’esprit des montagnes (朱花の月, Hanezu no tsuki?)
- 2011 : 60 Seconds of Solitude in Year Zero (un segment d’une minute du film collectif)
- 2014 : Still the Water (2つ目の窓, Futatsume no mado?)
- 2015 : Les Délices de Tokyo (あん, An?)
- 2017 : Vers la lumière (光, Hikari?)
- 2018 : Voyage à Yoshino (Vision)
- 2020 : True Mothers (朝が来る, Asa ga kuru?)
Documentaires
- 1992 : Dans ses bras aussi appelé Étreinte (につつまれて, Ni tsutsumarete?)
- 1993 : White Moon (白い月, Shiroi tsuki?), moyen-métrage
- 1994 : Escargot (かたつもり, Katatsumori?)
- 1995 : Regardez le ciel (天、見たけ, Ten, mitake?), court-métrage
- 1996 : Sun on the Horizon (陽は傾ぶき, Hi wa katabuki?)
- 1996 : This World (現しよ, Arawashi yo ou Utsushiyo?) coréalisé avec Hirokazu Kore-eda
- 1998 : Les Enracinés de la montagne (杣人物語, Somaudo monogatari?)
- 1999 : Kaleidoscope (万華鏡, Manguekyo?)
- 2001 : Dans le silence du monde (きゃからばあ, Kya ka ra ba a?), moyen-métrage
- 2002 : La Danse des souvenirs parfois appelé Lettre d’un cerisier jaune en fleur (追臆のダンス, Tsuioku no dansu?)
- 2004 : Ombre (影-Shadow, Kage-Shadow?)
- 2006 : Naissance et Maternité (垂乳根, Tarachime?)