Nuit du ciné-club 2024

samedi 28 septembre à partir de 18h

L’événement annuel du Ciné-club se rapproche. Pendant des années, le Ciné-club faisait la fête au printemps pour clore la saison. Puis la pandémie a interrompu cette habitude. Nous avons souhaité la reprendre, et lors de la dernière Assemblée Générale vous nous y avez encouragés.

Cette année la NUIT DU CINÉ-CLUB aura lieu le samedi 28 septembre à partir de 18h.

Elle s’ouvrira sur un apéritif d’accueil, pour se poursuivre par la projection de trois films :

·      STEAMBOAT BILL JUNIOR, de Buster KEATON

·      LA PART DES ANGES, de Ken LOACH

·      MONTY PYTHON : LE SENS DE LA VIE, de Terry GILLIAM

À chaque entr’acte, nous partagerons différents buffets dans une ambiance musicale, avec ACCORDÉON JOE :

Une contrebasse (Yves), un accordéon (Hervé), deux guitares (Éric et Denis) et pour interpréter des mélodies piochées dans les standards du jazz « swing ». Un répertoire avec, bien sûr, des compositions de Django Reinhardt, mais aussi avec des valses, quelques « latins » et des chansons françaises revisitées.

LES FILMS

STEAMBOAT BILL Jr (Cadet d’eau douce). 1928 – 70 min. À partir de 6 ans

Sur le Mississippi, deux vieux mariniers se disputent : d’un côté, Bill et son vieux rafiot, de l’autre, King et son rutilant steamer. Quand Junior, le fils de Bill, revient au pays, il tombe immédiatement amoureux de Kitty, la fille de King.

Steamboat Bill, Jr. est le dernier grand feu d’artifice du génial Buster Keaton (…). Ici, l’idiome burlesque keatonien triomphe : il est aux prises avec les éléments (un cyclone sur le Mississippi), la machine (des bateaux ivres), les barrières sociales, la conquête obstinée de l’amour. Les rapports (autobiographiques) sont tendus entre le père et son freluquet de fils. Le film joue beaucoup sur les apparences physiques : jamais Keaton n’a semblé aussi frêle et minuscule (et pourtant tellement solide !). Le regard magnifique de son visage émacié, rimbaldien, semble diffuser ses dernières ondes. La scène la plus incroyable, célébrissime, est celle où il reçoit la façade d’une maison sur la tête – il en réchappe par l’ouverture d’une fenêtre. Toujours flegmatique, Keaton frôle la mort en traversant debout cette structure de deux tonnes qui passe à 8 cm de lui. Le corps de Keaton, mystérieusement incassable semble-t-il, est constamment mis à l’épreuve dans l’eau, sous la pluie, entre deux bateaux, dans la boue, le vent. Il lutte contre d’énormes bourrasques (des moteurs d’avion ont été installés), homme aux semelles de vent arc-bouté, marchant quasiment à l’horizontale, essayant de remonter l’air comme un saumon dans la rivière ! Tout le film n’est que folie, grâce et poésie.

Laurent Mannoni-La Cinémathèque Française

LA PART DES ANGES. 2012 – 101 mn – Ken Loach

Visage balafré, jogging flottant, l’Écossais Robbie pourrait être le frère des héros nerveux et marginaux de Riff-Raff. Une copine enceinte, pas de boulot, une tendance à la bagarre : ça part mal. Dans un accès de violence, Robbie a agressé un inconnu. Le début, au tribunal, suggère un drame social, dur, poignant, comme ceux auxquels Loach nous a habitués. Pourtant, dès que Robbie est condamné — à des travaux d’intérêt général —, le film s’attache à son sauvetage. La rédemption prend un chemin inattendu : celui de la comédie. Grâce à son superviseur, amateur de pur malt, le voyou se ­découvre un talent de goûteur. Un avenir. Tournée des distilleries, dégustation… et illumination. Avec ses compagnons de peine, un ahuri, une kleptomane et un rustre, il bricole une arnaque…

Ken Loach rêve d’une revanche des pauvres mais évite tout sermon. Rien, dans cette équipée de branquignols, n’est pris trop au sérieux. Le naturel des acteurs rappelle l’ambiance des comédies italiennes des années 1950. Cette drôle de « cambriole pour les nuls », c’est presque une version en kilt du Pigeon, de Mario Monicelli. À une (énorme) différence près : les antihéros de jadis restaient dans leur mouise. Ceux d’aujourd’hui font flamber la fatalité sociale au whisky.

Télérama

MONTY PYTHON : LE SENS DE LA VIE. 1983 – 107 mn

En l’an 1980 après notre ère, les employés de la compagnie d’assurances Crimson se révoltent contre leur cruel patron et se servent de leur immeuble londonien comme d’un bateau pour se diriger vers les riches contrées de la finance new-yorkaise. Ce film ne raconte pas leur histoire. Car, dans la galaxie des sieurs Monty Python, il n’y a pas d’histoire, ni même d’Histoire, et encore moins de sens de la vie…

Immergé dans l’univers paranormal, irrévérencieux et méchant, des furieux Britanniques, tout le monde en prend pour son grade. Et surtout ce qu’il y a de plus « respectable ». Le Dieu des catholiques (et des autres). Les médecins, qui arrachent les organes des donneurs avant leur décès. Les militaires, qui ne font que défiler. Et même le troisième âge.

Après ce dernier pied de nez et coup de pied au cul à la société anglaise, nos joyeux drilles se séparèrent, et pas pour de rire. Depuis, maints pâles imitateurs tentent l’aventure. Mais personne n’arrivera jamais à la cheville de John Cleese…

Télérama

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